Parmi les pays traversés par le Nil, l'Égypte et l'Éthiopie connaissent une croissance démographique exceptionnelle : de 20 millions d'habitants dans les années 50, leurs populations respectives sont passées à 80 millions aujourd'hui. Dans un futur proche, ce seront 300 millions d'habitants qui devront s'entendre sur l'usage des eaux du fleuve dont dépend leur survie. Le précédent ministre égyptien de l'eau a déjà menacé l'Éthiopie d'une guerre si celle-ci poursuivait son projet de barrage sur le Nil. La lutte pour la survie est engagée.
Cela fait quelques années que des investisseurs étrangers envahissent l'Éthiopie. Les Chinois construisent des routes, les Hollandais cultivent des roses, les Indiens et les Saoudiens investissent des milliards de dollars dans des plantations de sucre, de maïs, de riz et de palme. La valorisation de ces millions d'hectares de terre fertile, principalement dans le bassin du Nil de la partie occidentale du pays, devrait améliorer la production alimentaire, créer des emplois et développer des régions isolées du pays. C'est ce qu'espère le gouvernement éthiopien.